Il est déjà tard quand nous remontons la petite route qui serpente depuis Pont-en-Royans, mais heureusement pas encore trop pour éviter les écueils nocturnes du vide qui borde cette petite route de montagne.
Nous sommes occis par notre journée. Le matin à Saint-Guilhem-le-Désert, l'après-midi à Omblèze et, après un peu moins d'une heure de route, nous voilà donc arrivés dans le petit village de Presles. Depuis son QG, Mayou nous a dégoté deux lits au refuge de Presles et un repas à l'auberge d'Ezio. Un bonheur! La salle baigne dans une lumière tamisée. La déco et l'agencement sont chaleureux: petites étagères chargées de topos et de revues d'escalade, photos de montagne et portraits souriants, tables éparses orientées vers une petite scène où trône le saxo du maestro, et tout cela dans une atmosphère très jazz avec la projection d’un concert en fond.
À notre arrivée, Ezio nous accueille avec cet accent italien qui franchit toutes les frontières. Même un sourd tomberait à genou. Tout en nous cédant le topo de Presles, il nous fait de beaux éloges sur notre chef logistique.
Il nous installe à une table. Ainsi posés, nous commençons à discerner les autres convives: point difficile de deviner que nous sommes tombés dans un nid de grimpeurs. Certains arborent les tenues complètes des sponsors de l’extrême. D'autres, plus discrets, montrent les stigmates du rocher, silhouettes longilignes, doigts déformés, teints burinés. Les discours verticaux vont bon train.
C'est avec appétit que nous accueillons donc les lasagnes de la mama.
Puis vient le moment des conseils pour le lendemain. Ezio nous recommande une voie bien équipée pour commencer: «Même pas peur» au secteur du Fond du cirque. À une tablée proche: Peter, un Suisse qui est là depuis une semaine, entre dans le débat.
Il a fait «Super Crack du Dessert» dans l’après-midi et nous recommande vivement cette ligne. Une autre tablée relance avec «Digitibus».
Quelques conseils sur l'accès et nous prenons congé de nos compagnons d’une soirée. Nous aménageons la chambre du refuge et, après une bonne douche, ne tardons pas à nous assoupir, «Super Crack» déjà dans nos rêves.
Pas besoin du carillonnement du réveil, nous sommes déjà tout émoustillés par ce qui nous attend.
Après un petit déjeuner copieux et tonitruant chez Ezio, et quelques derniers conseils pour la marche d’approche, nous nous retrouvons rapidement sur la sente qui mène au rappel de Torquemada.

Le topo laissé dans la voiture, l'empressement aidant, une mauvaise lecture du balisage nous détourne de notre objectif au profit du secteur «Daladom». En remontant vers l’intersection manquée, nous croisons Bernard Gravier qui nous donnera des conseils millimétrés. Certaines personnes rayonnent par l’essence de leur passion, et seuls quelques mots suffisent pour nous en convaincre. Il fait partie de ceux-là.
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«Super Crack» est un peu plus en contrebas, et c’est assez tard, finalement, que nous nous y attaquons. La voie est progressive, avec 2 premières longueurs pas franchement plaisantes. Après, le voyage s’illumine franchement, pour finir dans une belle dalle verticale.
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Finalement, que nenni, en une vingtaine de minutes, nous rejoignons au sec la voiture par un chemin au balisage, là encore, 5 étoiles.
Steeven doit encore contenir son estomac qui se plaint du déjeuner torpillé. Nous descendons au petit village de Pont-en-Royans pour profiter du samedi afin de faire quelques courses souvenirs. Un joli village bien animé où on peut trouver plein de produits locaux bio.
Retour à l’auberge d’Ezio. Fraîchement douchés, nous retrouvons autour de la tablée la cordée suisse. Peter nous raconte ses expériences de bivouac en Argentine. Épique!
Vient alors le tour d’Ezio qui nous détaille les piliers de l’escalade moderne qui, selon lui, permettent à un grimpeur moyen d’atteindre le septograal sans se blesser.
Cette chaleureuse soirée restera gravée dans nos mémoires. Si vous allez grimper à Presles, allez manger et dormir (s’il y a de la place) à l’auberge. Rencontre avec Ezio inoubliable!

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Impressions de Presles
Ambiance, du gaz verdonesque à revendre, c'est beau, très beau!
Rocher
Du calcaire de toute sorte
Equipement
Sportif et terrain d'aventure, mais les 2 voies qu'on a parcourues étaient équipées école.
Accès
Par le haut, c'est bien car pas besoin de tirer de rappel ou faire deux fois la descente. C'est mieux en fin de journée.
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